Kali spira,
Avant de quitter la terre ferme, voici quelques nouvelles :
- nous avons retrouvé Claude, le capitaine de Maju, le voilier (Ovni 41) de 13 mètres de long qui nous emmènera jusqu'à Istanbul.
- nous avons effectué les préparatifs sur le bateau : rangement, plein d'eau, changement de lampe en haut du mat de 18 mètres par Julien (mais je n'ai pas pu s'empêcher d'y monter aussi), nettoyage extérieur et intérieur, vidange, courses... Nous sommes très impressionnés par le bateau : sa taille, l’équipement à bord, l’ingéniosité de l’aménagement et sa fonctionnalité. Nous sommes par contre moins emballé par la cohabitation avec la mer : effectivement, toutes les eaux usées s’en vont dans la mer :
« eh Cam, regarde le joli poisson ! C’est de l’espèce des étrons ! »
« - ah oui, j’le r’connais !» Charmant…
- dans le même temps, nous avons fait connaissance avec Claude, 72 ans, 1,83m., 100 kg, avé l’accent du sudeuh. Comment le décrire ? C’est un grand parleur, qui pose peu de questions. C’est le capitaine, et il le fait savoir ! Sous prétexte de plaisanterie, tous les gestes ne correspondant pas à ses habitudes font l’objet d’une réflexion suivie de « non, mé je plésannteuh, mé il faut le savoir quand mêmeuh, quand on sera en mer, il faudra avoireuh les bons gesteuh… Ah, je me régaleuh avé vous. ». Il a le tempérament d’un gars du sud, jure facilement et boit une bouteille et demi de vin par jour, voire deux (on ne suit pas son rythme, pas d’inquiétude ! il fait tellement chaud qu’on n’en a même pas envie..).
Maintenant, la question essentielle, c’est : comment va se passer le mois prochain en voile avec lui ????
La réponse est actuellement : on verra bien ! Ce qui est sur, c’est qu’il nous expliquera la voile, qu’on s’entendra bien par moment, mais qu’on aura certainement besoin de « prendre le large » pour respirer !
Demain, nous partons et faisons une 1ère pause pour sortir le bateau de l’eau et passer la coque à l’antifouling et puis vogue la galère !
La mer est belle et bonne, l’eau très claire, les hirondelles s’éclatent, mais l’île de Céphalonie ne casse pas des briques (en même temps, on n’a pas vu grand-chose), il fait chaud sous le soleil qui nous a abandonné cet après-midi.
Bref, la vie est belle !
Les nouvelles photos :
Voici Maju
Claude, peux-tu me passer le tournevis, stp ?
PS : on a trouvé un libé et un Le Monde, et il est maintenant clair que nous ne passerons pas au Pakistan… Dormez tranquille ! Il ne nous reste plus qu’à trouver un itinéraire bis…
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