Malgre la patience que l'on a acquise depuis le debut, la Mongolie nous met a rude epreuve ! Suite au manque d'infos, souvent erronees, et a la barriere de la langue, il nous faut sans cesse modifier notre programme. Pourtant, tout se trouve a UB : office de tourisme, agences de voyage, ainsi que les transports qui y sont centralises.
Ca commence par notre viree de trois jours dans le parc national Gorkhi-Terelj au nord-est de la capitale. Mais le bus de 8h est en fait a 16h... Heureusement, le gerant de Gana guesthouse nous propose un plan B qui colle completement a nos envies : un chemin detourne, hors des sentiers battus, pour rejoindre le parc en evitant l'emtree payante et la route touristique surpeuplee de camps de ger. On y passe deux belles journees a marcher dans des forets de melezes, a traverser des villages constuits en dur qui se repeuplent pour l'hiver.

Le village de Terelj

Un petit air frais au coin du feu

"Tortle rock"

Campement entre les rochers...
Ca continue par l'etablissement de notre programme des 15 prochains jours : une fois liberes de nos demarches pour le visa chinois, a nous le nord avec le lac Hovsgol, puis le centre de la Mongolie par Tariat, Tstetserleg et le monastere d'Erdene Zuu. Nous devons attaquer la boucle par un mariage a Darkhan auquel nous sommes invites. Mais c'etait sans compter sur la semaine feriee en Chine pendant laquelle bien entendu l'ambassade est fermee !!!
Arrives a Darkhan, deuxieme ville de Mongolie, apres 4 heures de car vers le nord, notre contact couchsurfing a un contre-temps et se trouve a UB... Le lendemain, nous nous livrons a un veritable jeu de piste pour trouver le lieu du mariage. On desespere d'en voir le bout ! Quand nous y sommes enfin, on se retrouve dans la ger-cuisine. Tout ce que l'on voit de la ger-mariage, c'est sa porte.
(Ju a efface la belle photo, le boulet...).
Que se passe-t-il derriere cette porte, d'ou nous parviennent des chants?
www.littlecountry.net/kametju/blog/CHaNTSeXTeRieuRS.mp3Pendant ce temps, l'agitation est a son comble dans la cuisine.

Collation mongole.
Mais apres quelques thes et assiettes de salades et viande, vient l'heure des cadeaux.
Les gens defilent dans la yourte bondee -50 personnes- , tenant leurs presents a l'aide d'une echarpe bleue ou d'un tapis.

Les maries les portent a leur front ...

... puis sont embrasses.

Deux hommes forts apportent un lave-linge que nous regardons avec une curiosite amusee.

Le couple se voit offrir des tapis, des objets domestiques, des bouteilles de vodka et de l'argent.

Rangement typique dans une ger.
Nous entrons pour donner notre paquet emballe et on nous invite a rester, juste a la droite des parents des maries... On est au coeur de la fete. On assiste au discours emouvant des peres...
... et a la danse des verres de vodka. Le fait d'en recevoir un donne le depart a un chant repris en choral, si le coeur vous en dit.
Nous n'y echappons pas, et entonnons les prisons de Nantes.
Ici, c'est une debauche de victuailles.
Et on continue a nous servir a manger et a boire. A 14h, les invites repartent avec un paquet de biscuits et un billet de 1000 Toegroeg -50 centimes d'euro-. Alors que l'on croit que c'est fini, d'autres arrivent, dont on s'occupe de la meme maniere. De ce que l'on comprend, la ger-cuisuine fait office de salle d'attente. On peut y enlever son del -habit traditionnel-.
Tout cela est tres solennel et l'ambiance n'est pas festive au sens occidental. Ce qui n'empeche pas la presence d'emotion et des larmes versees. Quand nous les quittons, profitant d'une voiture rentrant a UB, il est 17h. Les esprits se sont detendus, sous l'effet des 9 heures de vodka... Et ce n'est pas fini !

On est proche de la castafiore !
www.littlecountry.net/kametju/blog/CHaNTSiNTeRieuRS.mp3Comme ils en redemandent, on sort un autre classique connu des pays sovietiques : Champs Elysees. Merci Jo !
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